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Paillé : quatre matchs c’est bien, 10, 15, 20 ç’aurait été mieux…

 

Daniel Paillé des Bruins de Boston n'est pas une brute. Mais il mérite pleinement les quatre matchs de suspension que la LNH lui a imposés. Il aurait même mérité davantage...

Voilà donc que Daniel Paillé des Bruins de Boston écope quatre matchs dans le cadre d’une autre suspension imposée en marge des coups dangereux, voire vicieux, portés à la tête d’un adversaire.

 

Après David Perron, Brad Stuart, Jason Pominville et un certain Sidney Crosby, pour ne nommer que ceux-là, c’est la tête de Raymond Sawada, des Stars de Dallas, qui a été mise à prix.

 

Et cette fois, je ne crois pas que le commissaire Bettman pourra dire que cette blessure est un simple concours de circonstances. Bon ! Il pourra le dire, mais on pourra ne pas le croire…

 

Daniel Paillé n’est pas un fou furieux.

 

Mais sur ce jeu, il profite d’un angle mort pour attaquer un adversaire directement à la tête.

 

En plus, si vous regardez bien la bande vidéo, vous verrez que la rondelle est libre devant le joueur des Stars qui la fixe pour tenter de reprendre le contrôle.

 

Oui ! Il devait s’attendre à se faire frapper. Mais si le gars regarde la rondelle – car il me semble que c’est encore ça le but du jeu, prendre possession de la rondelle et la mettre dans le filet adverse – il peut difficilement avoir un autre œil relevé en direction de l’action. Surtout que sur ce jeu, il lui aurait fallu un radar pour être averti que le coup dangereux venait de la droite.

 

Le coude de Paillé est en l’air sur la reprise. Mais je crois qu’il lève après l’impact.

 

Mais peu importe : c’est l’intention qui est punie ici. Le fait qu’un joueur ait décidé de lever le nez sur une rondelle libre pour profiter de la vulnérabilité d’un adversaire qui ne peut le voir venir et qui est donc incapable de se défendre, pour lui sonner les cloches.

 

Je dis donc bravo à cette sanction imposée ce matin par Mike Murphy, le bras droit de Colin Campbell qui ne pouvait s’impliquer dans le dossier en raison du fait que son fils Gregory est un coéquipier de Paillé.

 

L’intervention de Murphy a peut-être permis d’obtenir un début de justice dans ce dossier. Peut-être…

 

J’écris début, car Paillé aurait facilement pu écoper six matchs comme ce fut le cas pour l’ancien du Canadien, Tom Kostopoulos, qui a frappé Brad Stuart des Red Wings de Detroit il y a quelques semaines.

 

Quatre matchs de suspension c’est donc bien. Six aurait été pas mal, mais 10, 15, 20 ç’aurait été mieux pour qu’on donne un sérieux coup de barre dans le changement de mentalité qui sera nécessaire pour venir à bout de ces coups dangereux.

 

Je vous rappelle que David Perron, des Blues, n’est pas encore revenu au jeu depuis que Joe Thornton l’a gelé au début du mois de novembre dernier. Thornton a écopé deux matchs.

 

Est-il besoin de rappeler que Sidney Crosby manque toujours à l’appel depuis ce coup à la tête encaissé le premier janvier dernier?

 

Un geste qui n’a pas été puni…

 

Paillé méritait une suspension sévère. Il l’a reçue. Mais elle aurait pu l’être davantage. Il me semble…

 

Surtout que le match Bruins-Stars avait déjà sonné quelques cloches avec les quatre bagarres qui ont suivi de quelques secondes la mise en jeu initiale.

 

Était-ce le genre de match au cours duquel des joueurs ont des comptes à régler ?

 

Je ne sais pas.

 

Mais ce que je sais, c’est que les Bruins menaient 4-1 lorsque Paillé s’est transformé en missile Patriot pour intercepter l’attaquant des Stars.

 

Je vous laisse regarder le coup si vous ne l’avez pas vu encore. Portez aussi attention aux commentaires qui viennent de l’analyste des Stars.

 

Comme il faut s’y attendre, l’appel à la sanction est automatique et l’analyste réclame une sanction sévère. Il parle même de 25 matchs.

 

 

J’applaudis cet appel à une sévérité plus grand. Je me demande seulement quelle aurait été la réaction si les rôles avaient été inversés.

 

Cela dit, je vous propose aussi les commentaires de Mike Milbury. Je ne sais pas si le Clam Chowder offert au Garden n’était pas frais hier, mais le dinosaure des dinosaures dans la LNH, la brute des brutes, celui qui traite les «pacifistes» de mon genre de moumounes qui n’ont jamais joué la game, semble vouloir condamner le coup de Paillé.

 

De Paillé qui porte en plus un uniforme des Bruins.

 

 

Bin là Gilles, je n’y comprends plus rien…

 

Si Milbury décide de sortir de l’empire du mal pour joindre les rangs de ceux qui réclament plus de sévérité pour combattre ces coups dangereux, peut-être qu’on verra un jour la lumière au bout du tunnel au lieu d’être plongé dans le noir comme c’est malheureusement le cas depuis trop longtemps…

 

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