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DENIS FRANCOEUR ( Collège St- Bernard, Drummondville, LHPS )

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Steve Turcotte

Le Nouvelliste, août 2011

 

 

(Trois-Rivières) Pendant quelques jours, le petit univers du hockey québécois va s'interroger sur la façon de redonner à notre sport national ses lettres de noblesse, à l'occasion du Sommet du hockey qui s'ouvre aujourd'hui au Centre Bell.

 

 

Voilà un dossier sur lequel réfléchit Denis Francoeur depuis déjà quelques années. Non, l'ex-pilote des Cataractes de Shawinigan n'a pas été invité au Sommet, mais il a accepté de partager sa vision du développement des joueurs avec les lecteurs du Nouvelliste.

 

Il insiste pour dire qu'il ne veut pas partir en guerre, pas plus qu'il ne cherche la controverse. Ça reste la réflexion d'un gars qui a signé huit campagnes gagnantes sur neuf dans la LHJMQ, et qui a aidé les Jason Pominville, Alex Burrows, Marc-André Bergeron, Radim Vrbata, Zbynek Michalek et quelques autres à atteindre la Ligue nationale de hockey!

 

«Je ne prétends pas que j'ai la science infuse, mais je réfléchis à ça depuis que j'ai dirigé dans le junior. Je voyais des gars qui arrivaient au camp d'entraînement avec des carences techniques et tactiques importantes, ce qui représente le solage chez les joueurs de hockey, et je me demandais comment ça pouvait arriver. Il y a aussi la problématique que nous développons moins de joueurs pour la LNH... Bref j'arrive à la conclusion que ça prend des changements importants dans nos structures.»

 

 

Le changement le plus important pour Francoeur, c'est la nécessité de passer d'un sport civil à un sport scolaire. «Servons-nous davantage des écoles! Je n'ai rien contre les bénévoles, ils font du travail admirable avec ce qu'ils ont comme connaissances. Mais nous avons des pédagogues dans nos écoles, des enseignants qui peuvent mettre le développement à l'avant-plan devant la volonté de gagner. Quand je vois des équipes avec des jeunes de huit ou neuf ans pratiquer le jeu de puissance, ça me rend malade! Le collectif avant le bantam, on ne devrait pas toucher à ça.»

 

L'autre avantage de l'encadrement scolaire, c'est la possibilité d'intéresser plus de jeunes. «À mon époque, tout le monde essayait le hockey. Les jeunes se rejoignaient à la patinoire extérieure après l'école, on jouait huit contre huit pendant deux heures pas mal à chaque soir. Il n'y avait pas d'entraîneurs ni d'arbitre, mais on apprenait à développer un paquet d'habiletés comme la protection de rondelle, la rapidité d'exécution, la communication. Les paroisses prêtaient de l'équipement, bref c'était un sport de masse, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Et forcément, on perd des jeunes qui ont la génétique pour être de bons joueurs, mais qui ne le sauront jamais car ils ne mettront jamais les patins...»

 

«Pourtant, il y a un paquet de jeunes qui jouent au hockey cosom, ou au dek hockey. En confiant le hockey à l'école, tu places une patinoire extérieure sur le terrain, tu mets de l'équipement à la disposition des élèves, tu fais des ligues intra-murales, inter-écoles, bref, tu réintroduis la notion de plaisir et, tout d'un coup, ton bassin de joueurs va augmenter...»

 

Francoeur sait très bien que ses idées sont de nature à donner des maux de ventre aux dirigeants de Hockey Québec. «Je ne dis pas qu'il faut tasser tout le monde... On aura toujours besoin de gens pour poser des balises, pour instaurer des politiques claires, pour organiser des tournois... Des bénévoles, ça en prend, mais il faut aussi se servir de ceux qui ont des connaissances plus pointues! Je pense que le gouvernement provincial devrait prendre le leadership dans ce dossier. Je sais qu'ils ont d'autres chats à fouetter, mais n'y-a-t-il pas un ministère qui chapeaute le sport?»

 

Francoeur sourit quand on lui mentionne que son plan exigerait davantage de sous. «Ça dépend de quel angle on voit ça. Le gouvernement cherche des moyens pour faire bouger les jeunes, en voilà un. On sauverait combien si on éduquait mieux ces jeunes en nutrition, si le taux de décrochage baissait et si plus de jeunes obtenaient leur diplôme dans les délais prescrits? Ça vaut combien, des jeunes en santé? Le football fait sa part, le basket-ball aussi, le hockey peut faire la sienne avec un peu d'investissements.»

 

Restera ensuite à encadrer les jeunes de façon plus serrée. «Beaucoup de gens pensent que le problème du développement de nos joueurs est dans la LHJMQ, mais ce n'est pas là qu'on manque notre coup, c'est lorsqu'ils sont très jeunes. Ils ont 5, 6, 7 ans, ils sont comme des éponges, c'est là qu'ils ont besoin de plus d'heures de pratique pour programmer les bons patrons moteurs. Et par la suite, il faut éviter de les cataloguer trop rapidement. Il y a des joueurs qui ont besoin de plus de temps pour se développer et qu'on échappe parce qu'ils sont tassés de l'élite. Pour moi, l'élite, ça devrait commencer chez les bantams.»

 

Un laboratoire... sans souris!

 

La réflexion de Francoeur l'a poussé en 2009 à prendre sous son aile une quinzaine de jeunes de six ans de la région élargie de la Mauricie pour vérifier si sa théorie tient la route. «C'est une sorte de laboratoire, c'est vrai, mais sans souris!», rigole celui qui agit maintenant comme directeur-gérant adjoint chez le Drakkar de Baie-Comeau dans la LHJMQ et qui encadre les hockeyeurs du Collège Saint-Bernard de Drummondville.

 

«Je les ai recrutés moi-même, un par un, selon trois critères: le talent, la passion et l'attitude... des parents! Je voulais prendre un groupe et travailler avec lui à long terme selon ma vision pour voir si ça allait fonctionner, dans le but qu'on se retrouve tous sous le même toit d'une école dans deux ans.»

 

Les résultats des Vipers sont très prometteurs, selon le vieux routier. Et ça n'a rien à voir avec le fait que l'équipe a gagné trois tournois et qu'elle a été finaliste autant de fois en six sorties en deux ans. «Les victoires ou les défaites, ce n'est pas ce qui compte. On fait du développement. La preuve, c'est que durant nos matchs, nos joueurs changent tous de position! Je veux leur donner du millage, qu'ils voient les matchs d'angles différents. C'est vrai qu'on donne beaucoup de buts sur des échappées, mais viendra un temps où cet investissement sera payant.»

 

Les jeunes évoluent tous au hockey mineur, mais lors des jours fériés et à la fin de la saison, ils enfilent l'uniforme des Vipers. «On a eu 25 heures d'entraînement la première année, on a doublé ça la deuxième année et, déjà, on voit la différence. Il y a une démarcation claire et nette au niveau des habiletés. Je suis capable de visualiser ce que ça donnerait si je les encadrais cinq jours semaine et, franchement, c'est très motivant de travailler pour que le projet aboutisse.»

 

Quelques écoles ont eu vent des intentions de Francoeur et l'ont approché pour qu'il y installe ses petits protégés. Il a lui-même cogné à la porte de quelques établissements. «On cherche des partenaires qui croient au projet et qui vont nous aider à absorber certains coûts. Je n'ai pas envie que ça coûte 10 000 $ par année aux parents. Nous faisons beaucoup de démarches et je suis convaincu qu'on va réussir à boucler notre projet.»

 

En attendant ce jour, Francoeur leur enseigne des choses qui vont à contre-courant du programme de Hockey Québec. Notamment la mise en échec. «Il y a un débat concernant la mise en échec au Québec et je suis pour à 100 % qu'on l'introduise plus rapidement, à condition qu'elle soit enseignée de la bonne façon et que les jeunes soient bien encadrés. C'est quelque chose que j'ai déjà abordé avec mes Vipers.

 

Bien sûr, il faut être vigilant, les ramener quand ils s'excitent, mais plus vite ils vont apprendre comment séparer un joueur de la rondelle, plus ils sauront comment réagir quand viendra le temps de l'appliquer en situation de match.»

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Très bon texte! Ce n'est pas moi qui viendrai déblatérer contre une article de ce genre. Depuis le temps que je mentionne que les meilleurs pédagogues se doivent de travailler au niveau de la base, je cautionne à 100 milles à l'heure.

 

De mon côté, après avoir eu quelques années difficiles (je n'étais pas coach au junior majeur comme Francoeur mais au bantam et pee-wee), je me suis dit qu'il fallait absolument que l'enseignement de qualité (aspect ludique important quand même) et le nombre significatif d'heures sur glace en bas âge pouvait faire la différence. L'apprentissage passe par l'enseignement de qualité en bas âge c'est certain mais aussi par le volume d'heures de glace que le jeune peut bébificier en plus d'un degré d'intensité de ses compagnons de pratique. Outre nos deux petites heures de glace hebdomadaires à l'aréna, je vous dis que plusieurs de ¨nos¨ petits kids mahg viennent se geler les joues sur les glaces extérieurs fabrications maisons de nos papas coachs. Fun garanti. Notre petit laboratoire est encore moins scientifique que celui de Francoeur, peut-être, mais je peux vous dire qu'on a de la souris en svp.

 

Gaston Thérien a aussi fait un call de ce genre sur les ondes de ckac. Voici le lien...

 

http://www.ckac.com/audioplayer.php?mp3=110018

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J'ai beaucoup de respect pour Denis Francoeur je l'ai connu un peu pour les estacades tres tres bon ce gars mérite d'être écouté.

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J'ai beaucoup de respect pour Denis Francoeur je l'ai connu un peu pour les estacades tres tres bon ce gars mérite d'être écouté.

Je suis 100% d'accord avec le vision de Coach Francoeur!!!

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Oui pas pire comme article mais ces du réchauffé.

 

 

En passant pourquoi mentionner que tu a gagner des tournoi dans le AAA et sans en oublier le nom de l'équipe ????

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Oui pas pire comme article mais ces du réchauffé.

 

Du réchauffé de la semaine passée...Pis toi Président ton pâté chinois tu le manges réchauffé???

 

 

En passant pourquoi mentionner que tu a gagner des tournoi dans le AAA et sans en oublier le nom de l'équipe ????

 

Toute une structure de phrase...On recommence svp...

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Non j'aime pas le réchauffé je mange ''frais'' :lol: :lol: :lol: Je sait suis pas fort en francais. Tu la dit toi même tu nous quitte car on une gang de salarié :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

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President tes doigts n'écrivent pas assez vite pour la vitesse de ton cerveau

A moins que ce ne soit le contraire... :D

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