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La solution collégiale du hockey- Albert Ladouceur JdeM

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La solution collégiale du hockey- Albert Ladouceur JdeM

 

La ligue collégiale de hockey masculin, à sa première saison d’existence, propose une solution aux joueurs de 17 et 18 ans qui tiennent à pratiquer leur sport sur une base compétitive tout en se consacrant à leurs études. À Québec, le cégep Champlain St. Lawrence, une institution anglophone, offre ce programme.

 

Ce circuit existait autrefois, mais il a cessé ses activités en 2002. Un des collèges participants, Lennoxville, l’a déserté au profit d’une ligue junior AAA, ce qui a causé la perte des autres partenaires scolaires.

 

À St. Lawrence, la vente de la franchise junior AAA a créé un vide qui irritait le directeur général de l’établissement, Jean Robert. Il a demandé à Mike Labadie, coordonnateur du département des activités physiques, de trouver une solution de rechange pour garder une équipe de hockey en ses murs.

 

« Nous sommes devenus le chef de file dans la mise en place du circuit, de concert avec la Fédération québécoise du sport étudiant et de Hockey Québec. Il nous fallait convaincre des cégeps de se donner ce programme de sport-études. Sept ont relevé le défi », a expliqué Labadie.

 

Ce sont Alma, Saint-Laurent, Lionel-Groulx et André-Laurendeau, dans la région de Montréal, Sorel-Tracy, Laflèche, à Trois-Rivières, et Harrington, à Oka. Ce dernier l’offre en partenariat avec le cégep Marie-Victorin, à Montréal-Nord.

 

Le ministère de l’Éducation a encouragé la direction des cégeps à emboîter le pas en versant une subvention de 40 000 $ sur une période de deux ans à chacun des collèges qui contribuait à la renaissance de cette ligue.

 

« Nous avons commencé à brasser la soupe à un moment où un mouvement se dessinait en faveur du sport-études dans le hockey en même temps qu’une tendance à stimuler les études chez les garçons par la possibilité de jouer. Le taux de réussite scolaire au cégep est de 84 %. Au cours de la dernière année de la ligue collégiale, il atteignait 87 % dans les institutions participantes.»

 

Vers la NCAA

 

Contrairement à la philosophie qui primait au cours de la première cuvée, la ligue collégiale ne se targue pas de compétitionner avec la LHJMQ pour le niveau de jeu et l’embauche des joueurs. Du moins, pas dans l’optique des têtes dirigeantes de St. Lawrence.

 

« Je ne comparerai pas les deux ligues, affirme Labadie. La LHJMQ se classe dans une catégorie à part pour le calibre. La majorité des athlètes s’y retrouvent parce qu’ils visent une carrière dans le hockey professionnel. Chez nous, nos patineurs y rêvent toujours un peu, mais ils se joignent à nous parce que nous pouvons leur faire miroiter la possibilité d’aboutir dans une université américaine ou canadienne. Ils proviennent du midget AAA ou d’autres ligues où ils n’ont pas eu l’opportunité de s’entraîner beaucoup. »

 

Quatorze joueurs des Lions ont reçu une première lettre d’approche d’une institution américaine pour la première ou la troisième division de la NCAA. Les universités canadiennes ont tendance à recruter leurs joueurs dans le bassin de ceux qui terminent leur séjour dans le hockey junior majeur et qui, grâce aux bourses d’études consenties par le circuit Courteau, désirent entreprendre des études supérieures.

 

Au cégep, l’athlète bénéficie d’un encadrement favorisant les études. « Il doit nous faire la preuve qu’il est en route pour terminer son cours collégial en trois saisons maximum et il doit présenter des notes scolaires qui lui permettront de continuer à jouer. »

 

Les équipes peuvent habiller jusqu’à cinq joueurs de 20 ans même si la ligue s’adresse surtout aux 17 et 18 ans. Afin d’éviter une surenchère entre les organisations dans le recrutement des joueurs de 19 ans du circuit Courteau, les candidats doivent avoir étudiés au cégep lors de la saison précédant celle où ils joueront.

 

Matchs en week-end

 

Le calendrier de la ligue collégiale compte 28 parties jouées les fins de semaine. Les autres journées, les gars s’entraînent en après-midi selon un horaire adapté à celui des études. Une douzaine de parties se tiennent dans le cadre d’un tournoi en week-end impliquant les huit équipes.

 

« À l’occasion de ces showcases, nous invitons les dépisteurs des universités. Nous venons de remporter celui d’Alma, le prochain se tiendra à Sorel, la semaine prochaine. Après quoi, nous accueillerons notre monde à Sainte-Foy, les 16 et 17 janvier. Le dernier aura lieu à Trois-Rivières. »

 

Pour l’instant, St. Lawrence ne souhaite pas la venue d’un autre cégep de la région. « Nous sommes une institution anglophone et la présence d’un cégep francophone nous causerait des problèmes de recrutement. De plus, à ses débuts, une ligue ne doit pas trop s’éparpiller et donner le temps à ses équipes de s’implanter solidement. »

 

Le temps aussi d’acquérir de la crédibilité auprès des jeunes et des parents.

 

albert.ladouceur@journaldequebec.com

http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 94655.html

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